Quelle drôle d'histoire que ces époux Courjeault et leurs enfants. Un bref rappel des faits s'impose. La famille Courjeault est expatrié à Séoul. Papa est ingénieur et travaille beaucoup. La famille compte deux garçons de 10 et 11 ans. Papa découvre dans le congélateurs deux corps de nouveaux-nés. Les tests ADN prouve que c'est bien les enfants du couples. Après aveux, Maman reconnaît avoir caché la grossesse à Papa et avoir tué les enfants à leur naissance. Elle affirme avoir aussi tué un premier enfant quelques année auparavant, le corps ayant été brûlé.

Autant dire que cette histoire est des plus macabre et des plus chocantes. Quel malheurs pour cette famille. Le père est complètement ébranlé de voir une telle affaire caché par sa femme. Les enfants sont forcé de reconnaître dans leur mère une infanticide ... de ses propres enfants. Comme s'ils avaient été épargnés par la providence. Madame quant à elle doit vivre un enfer depuis sa première grossesse non désirée. Enfin, les trois enfants tués ont la dignité bafoué au possible. On les a traité comme des bêtes, comme de la viande.

Tout le monde s'émeut. Et c'est juste. On a tué des innocents. Pourquoi avoir fait ça. À mon avis, le refus de l'enfant est présent dès le débuts. Si madame est "tombé enceinte", c'est parce qu'elle a oublié ses contraceptifs. On se place dès le départs dans une relation où l'enfant est exclus. De fait, lorsque "l'accident" arrive, c'est le drame qui prend la place de la joie. Madame en est tellement importunée qu'elle refoule ses grossesses. Au point de les nier et de les caher à son époux. Au paroxysme de la maternité, elle s'obstine à refuser l'enfant et tue. C'est assez classique chez les esquimaux d'avorter à la naissance. Il suffit de jeter le nouveau-né (souvent la nouvelle-née) dans le trou à pêcher ou les phoques s'en fairont un régal. Chacun ses méthodes.

Avec du recul, on se rend compte que cette situation du refus de l'enfants s'est banalisé dans notre société. D'abord par la contraception qui fait de la grossesse un risque. Ensuite par l'avortement qui s'obstine à vouloir annuler la grossesse. Combien de femme se retrouve face à l'atrocité de l'infanticide lorsqu'elle voit "leur petit ange" au fond de la cuvette ? C'est exactement la même logique. Après tout, fondamentalement, un fÅ“tus de 4 mois ou un nouveau né n'ont pas de grande différence. Pas plus qu'un enfant de 7 ans d'avec un vieux de 77ans. On sait déjà que très tôt, tout es mis en route (le cÅ“ur, le cerveau, etc.). Pourquoi un bébé serait-il plus un être humain qu'un fÅ“tus ? Aucun des deux n'est conscient. Aucun des deux ne parle. Malgré les progrès de la science, force est de constater qu'on a encore besoin de voir un visage pour reconnaître une "personne". Les pauvres gosses, c'est aujourd'hui ces 3 bébés. Et leur deux grand frères, mais c'est aussi ces quelques 200 000 fÅ“tus avortés chaque années.

C'est possible d'être ouvert à la vie, d'accueillir l'enfant plutôt que de le programmer, même dans la pire des situations.